Art. 26 – le Plateau des Bolovens – une boucle en motorbike mémorable (épisode 1)

Classé dans : Laos, le Plateau des Bolovens | 6

Nous continuons notre route vers le Sud et rejoignons la région de Paksé, notamment le Plateau des Bolovens (région de production du café) que nous voulons faire en moto. Pour cela, un long périple en bus nous attend dont nous devons absolument vous parler !

Depuis Vientiane (la Capitale) jusqu’à Savannaketh, nous voilà partis pour 10 heures de trajet en bus local.

Quand on utilise ce moyen de transport, on peut parfois avoir quelques surprises. S’il paraissait correct extérieurement, l’intérieur était dans un état pitoyable : la plupart des dossiers des sièges cassés, les assises éventrées, des étais pour maintenir le plafond (les scooters et les gros chargements sont montés sur le toit). Les gens qui n’ont plus de place s’assoient sur des petits tabourets en plastique disposés dans l’allée centrale du bus. Nous rigolons tellement tout ça est loin de ce que l’on connait. Mais ici, tant que ça roule, on utilise !

Au fil des arrêts, les petites vendeuses montent à bord pour proposer leur nourriture. On se retrouve encerclés par des brochettes de viande, du pain, du riz, des boissons … c’est presque à celle qui parlera le plus fort ! De bons fous rires, de bons souvenirs.

Dés le lendemain matin, après un package très rapide de nos sacs, nous voilà repartis pour environ 7 heures de bus pour rejoindre Paksong, au cœur du Plateau des Bolovens. Cette fois-ci, le bus est bondé, alors on voyage les 4 premières heures debout 🙂 Et pour couronner le tout, une surprise n’arrivant jamais seule, nous dormons sur Paksong pour rien puisqu’ils ne louent pas de motos dans la ville. Nous voici donc repartis en bus local pour Paksé.

Cette fois-ci, ça y est, nous pouvons enfin partir pour une boucle de 5 jours en direction du Plateau des Bolovens. Nous n’emportons avec nous que le strict nécessaire pour cette virée. Comme ça fait du bien de voyager léger !

Une étape magnifique qui nous a beaucoup plu de part la richesse des paysages que nous avons découverts mais aussi des rencontres que nous avons pu y faire.

Sur notre route, nous traversons des petits villages typiques où le travail manuel se fait à l’ancienne. Nous nous arrêtons pour contempler des forgerons travailler, des tisserands. On aperçoit également la fabrication de paniers en bambou mais aussi le broyage, le séchage et le dépôt en coopérative du manioc récolté.

Nous nous arrêtons pour aller voir la cascade Pasuam (Tad Pasuam Waterfall) dont la visite est couplée à celle d’un village ethnique (la tribu Lavee)

Arrivés au village de Tad Lo, nous pouvons contempler une nouvelle cascade et nous profitons d’une délicieuse soirée dans une guesthouse familiale. Nous aidons à la préparation du diner en compagnie d’autres voyageurs et partageons nos expériences de voyages, nos bons plans. Nous faisons d’ailleurs la connaissance d’une jeune femme originaire du Québec avec qui nous passons un moment très agréable. Nous nous attablons tous, voyageurs et famille, autour de tous les plats préparés. Un vrai régal 🙂

Moment riche en émotion également lors de notre discussion d’avant départ avec le propriétaire des lieux autour de son enfance et de ses conditions de vie d’autrefois, de ses enfants mais aussi de la concrétisation de son projet de guesthouse. Une leçon de vie qui vous suit quelques jours … C’est donc avec un petit pincement au cœur que nous quittons cet endroit où nous nous sentons si bien. Tad Lo est bel et bien un endroit à part, une parenthèse qui ne laisse pas indifférent.

Nous reprenons la route en direction de Sékong.

Nous nous arrêtons visiter une coopérative de thé, de café et de spiruline (Mai Savanh Lao). Une suissesse qui travaille et vit dans la coopérative depuis 2 ans nous prend en charge. Encore une belle leçon de vie que son expérience. La coopérative en elle-même est gérée depuis 15 ans par un couple de français en partenariat avec des laotiens propriétaires des terres. La production est diversifiée passant également par la fabrication d’infusions, d’huile essentielle de citronnelle, d’huile Sacha Inchi (très riche en oméga 3 et 6), de poivre … et de vers à soie avec des plantations de muriers puisque les vers se nourrissent exclusivement de ces feuilles. La coopérative aide les populations des villages alentours à obtenir un revenu complémentaire par le biais de la culture des vers à soie. Elle joue un rôle de tuteur dans ce projet jusqu’à ce que les familles parviennent à travailler de manière autonome pour la coopérative.

Nous voilà repartis pour de nouvelles aventures après cette visite fort intéressante.

 

Chargement
Centrer
Circulation
A vélo
Transports

6 Réponses

  1. Très belles photos. Continuez à faire de belles rencontres et nous les faire partager..
    C’est votre scooter sur le bus ? 🙂

  2. Régine et René V.

    Mon commentaire est il parti ? Je doute. Profitez, Savourez,. Belle et bonne année Régine et René

  3. Ouah !! Quelle belle aventure ! de belles rencontres, de beaux échanges, vous vivez des moments fabuleux en faisant vos trajets en bus local, je comprends que vous ayez de bons fous rires. Je vous souhaite de passer d’autres soirées aussi délicieuses. Profitez en bien, gros bisous

Répondre à Mumu Annuler la réponse.