Art. 34 : Hanoï – la Capitale du Vietnam ?

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Notre séjour à Hanoï (« la ville au-deça du fleuve » car elle s’étend sur la rive occidentale du Fleuve Rouge) s’est déroulé en deux étapes, la première durant la deuxième quinzaine du mois de janvier, avant notre ascension dans le Nord, et la seconde à notre retour début février.

Nous arrivons à 6 heures du matin après 13 heures de bus depuis Hué, la ville par laquelle notre séjour au Vietnam a commencé. Un peu plus de 650 kms. Un « sleeping bus » de qualité qui change de ceux que nous avons jusqu’alors empruntés.

Le jour se lève tout doucement. Sitôt à l’extérieur, nous sommes assaillis par les chauffeurs de taxi qui veulent nous prendre en charge. Il faut faire preuve de fermeté pour les faire patienter voire pour leur faire comprendre que nous ne sommes pas intéressés. Le centre ville et le quartier « touristique » n’étant qu’à 2 kms, nous décidons de les faire à pieds.

Hanoï commence à s’activer. Nous arrivons très vite à proximité du lac Hoan Kiem. A notre grande surprise, de nombreux habitants sont au rendez-vous pour leurs exercices sportifs quotidiens (badminton, pas de danse sur de la valse, de la musique latine, gymnastique lente ou rythmée …). Jeunes et bien moins jeunes se retrouvent ici chaque matin avant de démarrer leur journée. Assidus, seule la pluie peut les arrêter. Le charme de la ville opère de suite !

Le temps de nous trouver un hôtel, nous déambulons dans les rues du centre avec nos gros sacs à dos et observons la mise en mouvement de la ville. Les échoppes ouvrent progressivement, les gens prennent leur petit déjeuner dans la rue, boivent du thé, sur ces typiques petits tabourets en plastique, le défilé des scooters et le son des klaxons commencent.

On nous avait rapporté la folie de la circulation et la difficulté pour les piétons de traverser. En fait, cela ne nous parait pas bien compliqué. Peut-être l’habitude des grandes villes nous y aide t’elle. Il suffit de traverser par petits paliers sachant qu’aucun conducteur (scooter, voiture, bus …) ne freine et ne s’arrête pour laisser passer les piétons.

Beaucoup de scooters en comparaison au nombre de voitures. Il semble que les deux-roues motorisées aient pris une importance considérable en l’espace de quinze ans, au détriment des vélos.

La Capitale du pays, avec plus de 3 millions d’habitants, ressemble à une ville d’autrefois. L’atmosphère qui règne ici, les couleurs, certaines infrastructures, de même que certaines tenues vestimentaires donnent l’impression qu’elle est restée figée dans le temps. Nous ne sommes pas dans l’effervescence des capitales comme Bangkok, par exemple. La périphérie extérieure commence à se moderniser, quelques buildings et d’autres en construction.

Dès l’aube et jusque tard le soir, les petites marchandes de rues défilent à bicyclettes ou à pieds avec leurs paniers chargés sur les épaules. On se demande comment elles peuvent porter si lourd. Beaucoup viennent des villages alentours et essaient de gagner un peu d’argent pour subvenir aux besoins de leurs enfants.

La vie locale est pleine d’intérêts et riche d’enseignements. Nous prenons plaisir à photographier de nombreuses scènes de vie. Cependant, les photos et les reportages ne remplacent en rien l’expérimentation du voyage, les odeurs, les bruits, le climat …

Dans cette ville que nous apprécions, beaucoup de kilomètres à pieds pour se balader et visiter. Au programme de nos quelques jours passés ici :

  • le musée des femmes vietnamiennes : une visite très intéressante sur la place de la femme dans la famille, la société civile, économique, son implication pendant la seconde guerre mondiale et la guerre du Vietnam
  • le musée des beaux-arts
  • la cathédrale Saint-Joseph
  • le temple Quan Thanh
  • la pagode Tran Quoc située sur une presqu’île
  • le musée d’ethnographie qui prend son sens après notre virée moto dans le Nord
  • le quartier des 36 corporations où les rues ont chacune une spécialité professionnelle (tubages, tissus, optique, batterie de cuisine, papeterie, éléments mortuaires …)

Un repas dans une cantine de rue, il y a bien longtemps que cela ne nous est pas arrivé. Mais pour retrouver les saveurs que nous connaissons, nous nous faisons plaisir autour d’un petit diner typiquement français. Après deux mois à manger essentiellement asiatique, magret de canard, petites pommes de terre rissolées, hachis parmentier et crèmes brûlées savent nous faire fondre de bonheur.

Nous quittons Hanoï pour monter dans le Nord y faire notre boucle à moto et retrouvons la Capitale quelques jours avant le Nouvel An Vietnamien (le Têt). Les habitants s’affairent à la préparation de ces festivités familiales comme nous le faisons nous-mêmes au moment des fêtes de fin d’année. Nourriture, offrandes, fleurs … tout le Vietnam est occupé et concentré autour de cet évènement.

Au total, 6 jours passés dans Hanoï, dont nous gardons un doux et bon souvenir.

Très chers amis lecteurs, si vous continuez de nous suivre, vous saurez bientôt pourquoi nous nous interrogeons sur le fait qu’Hanoï soit la Capitale du Vietnam !

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4 Réponses

  1. Alain et Annette D.

    Bisous,a chaque pays sont dépaysement, celui ci parait plus rude surtout au niveau du climat,mais quelle belle expérience!. Nous, notre petit dépaysement fut la semaine dernière le ski au Corbier. Vous êtes maintenant au Cambodge,votre dernier pays pour nous faire rêver, profitez au maxi, a bientôt

    • Emmanuel Fermey

      En effet c’est une belle expérience et c’est un dépaysement total.
      Vous avez bien raison d’être allés au ski, c’est à faire chaque année, on se sent tellement bien à la montagne, sur les pistes et le petit verre de vin chaud en prime 😉 .
      Petite info, ce n’est pas notre dernier pays… 😎
      Bisous.

  2. Quel plaisir de suivre vos aventures,Alex tu rayonne de bonheur et le costume te va à ravir ,on vous souhaite pleins de bonnes choses pour la suite ;bisous à vous deux

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