Art. 38 : Kampot, Kep, Sihanoukville – en direction du Sud

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Nos sacs à dos sont bouclés, nous voilà prêts pour partir sur la côte Sud du Cambodge (Kampot, Kep et Sihanoukville).

Nous commençons par Kampot à deux heures de trajet et 150 kms de Phnom Penh. Qu’est-ce qu’il fait chaud, l’air est étouffant, au moins 37°C, difficile à supporter !

Dès notre arrivée, nous louons une petite moto pour partir sillonner les environs. Nous laissons un de nos passeports en garantie, comme à chaque fois. Même si nous n’aimons pas vraiment ça, il faut savoir faire confiance.

Dans les environs de Kampot, nous traversons des villages qui mènent aux marais salants. Des petites parcelles de culture du sel à perte de vue. Des hommes et des femmes affairés, sous la chaleur, à ratisser, à créer des petites montagnes blanches, à ramasser le sel à l’aide de paniers qu’ils chargent sur leurs épaules puis qu’ils vont déverser dans les entrepôts.

Les cultures du sel et du riz sont les principales sources de revenus pour les habitants ici.

Au détour d’un chemin de terre, nous nous arrêtons quelques instants pour regarder un groupe de jeunes jouer au volleyball. Tous les jours, après leur journée de travail, c’est le même rituel. Ils viennent faire quelques parties et parient quelques dollars. C’est Monsieur Duck Yorn qui nous l’explique, ce Monsieur né en 1947, qui parle un peu français. Des souvenirs d’école, car jusqu’en 1975, les cours étaient dispensés en français dans les écoles cambodgiennes. Duck est ravi que nous nous arrêtions car beaucoup de touristent passent en moto mais poursuivent leur chemin. Après plusieurs propositions de sa part, nous nous attablons avec lui autour d’une boisson fraîche et nous échangeons autour de sa vie de famille, de sa vie actuelle. Ce Monsieur est un expert des axes routiers cambodgiens, il les connait par cœur !  Il est empli de gentillesse et inspire le respect. D’ailleurs, à plusieurs reprises il nous répète qu’ici « c’est la paix ». Un homme que l’histoire de son pays n’a pas épargné : « 3 ans, 8 mois, 20 jours » pour évoquer le régime des Khmers Rouges, le tout suivi d’un sourire qui en dit long sur le calvaire subi pour lui et les siens. Nous nous quittons heureux d’avoir partagé cet instant de vie ensemble. Une belle leçon une fois de plus …

Notre virée moto nous mène à Bokor, à 8 kms de Kampot. Il s’agit d’une station d’altitude étendue sur plusieurs milliers d’hectares. A priori, beaucoup d’activités à pratiquer et de lieux à visiter. En ce qui nous concerne, nous revenons déçus par cette expédition en ayant le sentiment d’être peut-être passés à côté de quelque chose d’exceptionnel que nous n’aurions pas vu 🙁 Un resort fantôme, et pourtant, un nombre incroyable de structures hôtelières en construction, dont une en activité. D’où notre question : « Où sont tous ces touristes attendus que nous n’avons pas croisés ? » Hormis des vestiges à l’abandon marquant les ravages de l’empire des Khmers Rouges (église, casino, temple …) et une pagode récente … rien d’extraordinaire à nos yeux.

Nous profitons de notre location moto pour rejoindre Kep à une vingtaine de kilomètres de Kampot. Une petite station balnéaire crée par les français au début du 20ème siècle. Sur notre chemin, nous visitons une plantation de poivre, la province de Kampot étant réputée pour cette culture. Qu’il soit rouge, noir, blanc ou vert, il rivalise avec les meilleurs poivres du monde et fait partie des plus chers. Il possède 4 labels qui en font un poivre certifié.

Nous dégustons une autre spécialité, le crabe de Kep, en profitant d’une vue exceptionnelle le temps de notre déjeuner. En reprenant la route, nous longeons la mer et ses villages de pêcheurs extrêmement sommaires. Quelques kilomètres de vie dans des conditions bien difficiles à nos yeux. Mélange de gêne, d’écœurement … face à tant d’inégalités.

Pour clore notre séjour sur la côte, nous rejoignons Sihanoukville, plus à l’Ouest, la seule véritable station balnéaire du pays, à deux heures et 105 kms de Kampot.

Plusieurs plages très étendues et des ambiances complètement différentes. Nous logeons du côté de Ocheteal beach, à la fois fréquentée par la majorité des touristes et un grand nombre de locaux. Beaucoup de monde, des bars et des petits restaurants d’ambiance aux pieds de la plage.

Ici encore, beaucoup de pauvreté. En quelques dizaines de mètres, vous pouvez passer d’habitations en contreplaqué, qui ressemblent à des bidonvilles ou à des déchetteries, à des villas et des hôtels somptueux. Certaines femmes avec nourrissons mendient, certains enfants sniffent de la colle dans des petits sacs en plastique, certains chauffeurs de tuk-tuk proposent à mi-mots de l’opium ou d’autres dérivés …

En louant une moto, nous nous éloignons de quelques kilomètres sur une plage plus tranquille, Otres beach. Nous découvrons un nouveau petit coin de paradis au Secret Garden Resort (chut, c’est justement un jardin secret dont il ne faut pas trop parler pour qu’il reste ce qu’il est et n’attire pas les foules ! 🙂 ) Nous profitons des lieux pour nous prélasser au soleil et nous baigner. Les petit(e)s marchand(e)s défilent pour nous proposer à manger, des bracelets, des lunettes de soleil, des excursions mais aussi des séances de massage, d’épilation, de manucure/pédicure. Petit clin d’œil à Clara pour sa gentillesse et son sourire 🙂

Nous nous inscrivons à une excursion d’une journée en bateau pour aller sur l’île Koh Rong Samloem. Le trajet aller et retour est particulièrement mouvementé, des vagues de plus de 2 mètres de hauteur, son lot de touristes malades et d’objets en tout genre qui passent par dessus bord. Cela dit, l’excursion valait le coup : plage de sable blanc, eau chaude, limpide et turquoise, et une initiation au snorkelling pour apercevoir des poissons et des coraux de toute beauté.

Nous profitons de ces quelques jours sur la côte pour nous régaler des produits de la mer version barbecue. Hum que c’est bon ! … A condition que ce soit de toute fraicheur … ! 🙂

 

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2 Réponses

  1. Alain et Annette D.

    Bisous, après la récupération de notre ordinateur qui était en panne,nous avons un peu de retard sur vos messages. Mais toujours de belles photos qui témoignent de l’expériences inoubliable que vous avez eu. Cette rencontre avec Nam Fonn a été certainement chargée d’émotion, vous nous raconterez A bientôt bisous a vous deux

    • Emmanuel Fermey

      Salut,
      Merci à vous deux de votre message. Nous avons vécu des moments pleins d’émotions. On se verra à notre retour pour partager notre voyage.
      Bisous

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